BARDENAS (DESERT)
En regardant des photos de paysages de Navarre, (Espagne), sur internet, je suis tombée sur des photos de ce désert, que nous avions fait l'année 2007. Un vrai décor de western d’où on s’attend à voir débarquer Clint Eastwood chevauchant un cheval, chapeau de cow-boy sur la tête et revolver à la main. Quand j’ai su que ce désert se trouvait en fait tout proche des pyrénées françaises, nous avons décidé de nous y rendre sur place afin d' admirer ce site extraordinaire et irréel à la fois.
Nous sommes surpris par la diversité des paysages et nous restons sans voix devant ce spectacle de la nature !
L'érosion des sols, riches en argile, en gypse et en grès a modelé des formes capricieuses qui vous transportent dans un univers quasi lunaire. De hauts plateaux perchés au sommet de falaises aux couches multicolores, des canyons ayant laissé les témoins d’une érosion sans merci, des étendues désertes d’argiles craquelées où règne le vent, des buissons de branches sèches et des vautours qui volent en tournoyant et mettent la dernière touche à ce décor de western : non, ce n’est pas le Colorado ; c’est le désert des Bardenas Reales, un des paysages les plus insolites de l’Europe, à 70 kms au sud des Pyrénées.
Entre Navarre et Aragon, cette vaste étendue steppique, de 43 km2, est née il y a 38 millions d'années. Ce décor fascinant à la beauté sauvage est classé Réserve de la Biosphère par l'UNESCO.
En arrivant dans le désert de Bardenas Reales, par une petite route aussi étroite que tortueuse, on est immédiatement saisi par l’impression étrange d’avoir changé de continent.
L'érosion des sols, riches en argile, en gypse et en grès a modelé des formes capricieuses qui vous transportent dans un univers quasi lunaire.
Sous un soleil de plomb, en plein été, nous abordons donc, en camping car, le désert par son accès situé au nord. Le désert débute à El Paso, symbolisé par sa statue érigée à la gloire des bergers.
C’est de cet endroit que débute la fête de la transhumance en mai, lorsque les troupeaux partent vers les estives pyrénéennes.
Une piste caillouteuse, longue d’environ 50 km, sans aucune route goudronnée, nous permet de faire le tour du polygone de tir (zone militaire), nous offrant un éventail représentatif des paysages de ce désert.
Les montagnes pyrénéennes, si proches, se sont peu à peu effacées pour laisser place à de vastes étendues de terres arides et inhospitalières. Ici le dépaysement est garanti, l’étonnement permanent et la curiosité inévitable !
Très vite en traversant les Bardenas Reales, nous avons le sentiment de traverser un bout d’Afrique.
Nous sommes en admiration devant la cheminée de fée : Castildeterra, véritable curiosité géologique, semble symboliser à elle seule l’étendue du désert.
Les panoramas s’offrent à nous avec une étonnante diversité. Ce sont des paysages désertiques, de steppe et de roches, façonné par l’érosion : ici une cheminée de fée, là des collines tabulaires,
ailleurs des ravins ruiniformes évoquent les déserts mythiques de l’Ouest américain.
Plus loin apparaissent de vastes plaines, ponctuées d’étangs à la flore et faune, véritables oasis de verdure, plus proche du désert africain que du nord de l'Espagne.
Le paysage fut jadis le paradis des crocodiles et des tortues. Aujourd'hui, aigles, vautours, hiboux, outardes barbues, renards, chats sauvages,
amphibies et reptiles s'ébattent au milieu de buissons, marais salants et champs d'alfa.
Nous en prendrons plein les yeux, mais difficile toutefois d’y rouler à plus de 30 km/h, sur ces pistes non goudronées.
Le désert de Bardenas Reales constitue le deuxième désert européen après celui de Tabernas situé en Andalousie.
On contourne le polygone de tir, crée en 1951, c’est là que l’aviation espagnole s’entraine à tirer sur des carcasses de chars ou d’avions.
Il n’a pas toujours été le havre de paix qu’il est aujourd’hui. En effet, il ne faut pas oublier que pendant la guerre civile espagnole, c’est dans les nombreux barrancos (ravins), des Bardenas que les franquistes fusillaient les républicains.
Le circuit, que nous avons fait, dans cet univers unique nous a permis de découvrir 3 grandes zones qui le constituent :
- El Plano (association de paysages arides, de cultures et de collines témoins),
- La Bardena Blanca (steppe semi-désertique, falaises abruptes et canyons)
- La Bardena Negra (hauts plateaux et petites forêts de chênes Kermès). Elle est composée de plaines et de ruisseaux qui s’écoulent au fond des canyons. Cette partie du désert des Bardenas est recouverte de végétation.
On trouve encore des restes de fortifications disséminées dans le désert. Erigées par le roi Sancho Septimo, au 13° s, elles avaient pour but de lutter contre les bandits qui écumaient cette région et de protéger la frontière navarraise de la convoitise de ces terres, de leur voisin aragonais.
De temps en temps, nous y découvrirons les vestiges austères d’une occupation humaine, comme le château de Peñaflor perché sur un promontoire tellement précaire que l’on se demande comment ils ont fait pour le construire.
Nous ne pouvons stationner en camping-car, pour la nuit, dans la zone désertique, la tolérance accordée il y a quelques années, semble ne plus être d’actualité.
D’une manière générale il est interdit d’y séjourner après 20 heures. Comme beaucoup d’autres campings car nous irons sur le parking de l’ermitage Virgen del Yugo, plus au nord, pour une nuit tranquille.
La piste menant dans le parc, depuis le monastère del Yugo ne présente pas beaucoup d’intérêt. Elle mène à un barrage artificiel : Embalse del Ferial, oasis de verdure, à proximité du désert de Bardenas.
Retour après une nuit de repos vers Catildetierra. Nous aborderons cette fois le désert par la piste située au sud, non loin de Arguedas. Dès le début de la piste, s’offrent à nous des paysages magnifiques ! Nous prévoyons de faire une petite randonnée pédestre dans les Bardenas, sous un soleil de plomb !
Une petite pause s'impose sous cette chaleur accablante !
Confiants, nous traversons ces montagnes d’argile, couleur ocre, érodées. Pas un arbre, pour s’abriter de la fournaise, le soleil tape, il fait plus de 40° à l’ombre.
En raison des températures extrêmes et des conditions spéciales du terrain, mieux vaut évitez, à cause de la chaleur, la visite du Parc Naturel en plein été. Par jours pluvieux, les pistes étant faites de terre glaise, sont impraticables.
Nous avons, au total, traversé plus de 50 kms de pistes, avec le camping-car, sans voir l’ombre d’un village, sans croiser aucune voiture, seulement 2 vélos. Il n’aurait pas fallu que l’on tombe en panne, car on ne sait pas qui serait venu nous secourir.
Pour finir, nous visiterons quelques monuments et villages situés à la périphérie des Bardenas. Cette région pittoresque, située en Navarre et Aragon, est riche d’un important patrimoine historique : villages troglodytiques, cités médiévales, édifices hispano musulmans et chrétiens, ruines romaines, etc…
Nous gardons un souvenir inoubliable de ces paysages irréels, à 70 km des Pyrénées.
FIN DU VOYAGE.
BIENTOT POUR DE NOUVELLES AVENTURES.
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