CUBA - Havane (1)
3ème jour : LA HAVANE 1ère partie :
Bienvenue dans la capitale de Cuba, ville unique en son genre, endroit par excellence, pour découvrir le quotidien des Cubains qui y vivent. Attendez-vous à faire un bond dans le passé, dans cette ville où les voitures des années 50 traversent un décor d’architecture vintage.
Le matin, visite des vieux quartiers de la Havane, au travers de ses rues étroites et tortueuses. Si nous avons été un peu refroidis à notre arrivée sur le sol cubain par les longues formalités douanières, ce premier contact avec la population nous a requinqués. La gentillesse et le sourire des habitants semblent valoir vraiment le déplacement. Passant le boulevard Lénine, des portraits immenses de Vladimir Poutine, le Président russe, nous rappellent que nous sommes en terre communiste, un immense portrait peint de Fidel est accompagnée d'une pensée du guide. Le ton est donné...
La Havane est la capitale et se situe à 170 km de Key West en Floride. Entre le 16e et 18e siècle, elle est devenue le plus grand port de la région et le plus grand ensemble de chantiers navals. Il fallait donc la protéger la militairement.
À l’entrée de la baie de La Havane, un vaste réseau de fortification surplombe la ville. On l’appelle « Los Tres Reyes del Morro ». On peut y voir un imposant fort, une forteresse, un musée et un phare.
C’est la plus ancienne construction militaire espagnole, encore debout. Son style renaissance en fait un bijou de l’architecture coloniale.
Bien qu'elle ait énormément souffert par les nombreuses guerres et conflits politiques, la ville est très belle. Elle se découvre aux détours de ses rues, avec son ambiance particulière qui y règne. Ses maisons possèdent une architecture coloniale qui ravit le plaisir des yeux.
La Havane possède d'inestimables trésors architecturaux et historiques. Les édifices de l’époque espagnole, souvent sales et en décrépitude, par manque d'entretien, laissent entrevoir une histoire très riche qui remonte au début du 16e siècle. Les maisons aux multiples couleurs, ne sont pour la plupart jamais entretenues, ce qui leur donne des allures d’après guerre. J'ai eu cette même impression lors de ma visite au Vietnam.
Depuis quelques années cependant, depuis l'ouverture touristique, en 1991, la Havane retrouve un peu de sa classe d'avant-révolution et de nombreux édifices sont restaurés ou en cours de restauration. On réhabilite les maisons, les monuments et les palais.
Ainsi, certains bâtiments en ruines en côtoient d'autres ayant retrouvé leur superbe d'antan. En revanche, les fastes d'antan semblent n'avoir jamais quitté certains lieux mythiques.
Si les logements sont assez sommaires, ils ne respirent cependant pas la misère, et l'éducation en matière d'hygiène en est certainement la raison principale. Cuba se révèle en effet être un pays propre, tranchant par exemple avec le Mexique et le Guatemala
La culture de la fête est intacte à la Havane. Le soir, la rue et les bars appartiennent aux trovas (troubadours). Des musiciens s'installent sur les trottoirs, ou restaurants, munis de leurs instruments, pour entamer des mélodies au rythmes cubains. Cette cité bouillonnante et envoûtante résonne alors aux sons des maracas et des güiros. La magie de ces spectacles de musique, vivants, accompagnée d'un petit cocktail au rhum, nous ont transportés.
Comment enfin parler de La Havane sans évoquer plus longuement les «vieilles américaines», des années 1940-1950, autres vestiges de la gloire passée... Les routes de la ville sont de vrais musées en plein air. Des véhicules des marques américaines et soviétiques datant des années 1950, et dignes de pièces de collection, y circulent en nombre. Il est difficile, voire impossible de trouver des pièces détachées, mais les Cubains ont une grande expérience dans la réparation de fortune et ils sont capables de miracles. Chevrolet, Cadillac, Pontiac, Ford, Oldsmobile ou autres Plymouth hantent le coeur de la ville. Une visite de Cuba, dans ces voitures cubaines, dont l’ingéniosité des Cubains a réussi à préserver de l’usure du temps, doit être surpenante !
La Havane, ville coloniale a un charme fou, réhaussé par ces vieilles voitures, qui parcourent ses rues. Elles envahissent et polluent les rues, on se croirait dans un film des années 50. Il faut dire que le pays a arrêté son évolution en 1959 et que cela se ressent : pas de Gsm, pas d'internet, ils se satisfont des moyens les plus rudimentaires, mais la vie y est animée.
Chefs d'oeuvre en péril pour la plupart, elles gardent néanmoins une classe incontestable contre laquelle peu de voitures modernes peuvent rivaliser... La Havane semble toujours figée dans les années 50. Les Pontiac et autres Chevrolet, sans cesse rafistolées, ont toujours fière allure et tiennent le haut du pavé.
Quelques rares voitures récentes partagent le bitume avec les calèches, les «cocos taxis»...
... et les guaguas camello, ces "bus chameau" tractés par des camions.
Les bus sont gratuits pour les cubains, mais bondés, plus de 400 personnes dans un bus "dromadaire".
On y trouve des Bici-taxis (vélos taxis), chevaux-taxis, side-cars (très nombreux), Ladas et vieilles américaines se mélangent dans une circulation assez fluide. La Havane ressemble à un musée où le temps ne se serait pas arrêté...
La Havane est divisée en 3 parties : 1. La vieille Havane (Habana Vieja), 2. la Havane Centrale (Central Habana) et 3. le Vedado (la Havane nouvelle).
1 - Le Vieux Havane (Vieja Habana) :
C'est le quartier le plus populaire et le plus touristique. Nous y admirerons la beauté architecturale de ses bâtiments et de ses places centrales, allant du néo-classique au baroque. La ville s'est construite autour de quatre places, avec des petites ruelles étroites intéressantes à découvrir . C'est là que l'on croise ces vieilles voitures, les petits étals de souvenirs, les musées et superbes palaces, les cafés et endroits où l'on joue de la musique... On peut y voir des scènes de rue atypiques comme :
des joueurs de dominos, des enfants se rendant à l'école en uniforme, des gens qui fond la queue devant une épicerie pour avoir leur ration de pain, des personnes qui transportent leur marchandise sur leur vélo...
Le Vieux Havane, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est vrai petit bijou ! Les travaux de restauration des bâtiments vont bon train, on se croit parfois dans un véritable chantier en construction. Les édifices baroques coloniaux sont de véritables bijoux !
Ce quartier regorge de places, petits palais, églises et autres édifices aux façades colorées, un brin délabrées, mais tellement charmants, qu'il convient de visiter à pied et à votre rythme : commencez par la Place d'Armes et ses bouquinistes qui ne manqueront pas de vous vendre "L'histoire m'acquittera" de Fidel Castro, dans toutes les langues y compris en français !
Puis empruntez la rue O'Reilly pour rejoindre la très ornementale Place de la Cathédrale.
Ensuite, allez découvrir dans la ruelle Empedrado, la Bodeguita del Medio, dans laquelle Hemingway aimait siroter son "mojito". Rejoignez la calle Obispo en direction du Parque, et levez les yeux pour admirer les façades joliment restaurées.
Au bout de la rue Obispo, vous passerez devant l'autre bar, cher à Hemingway, El Floridita où il avait l'habitude de prendre un "daïquiri", (cocktail). Vous pouvez entrer, sans consommer, en demandant la permission à l'entrée !
Vous arriverez ensuite sur le Parque Central, orné de palmiers royaux, d'où vous pourrez admirer les architectures 1900 des hôtels Plaza et Inglaterra, ainsi que l'Opéra.
Ne pas manquer également, entre les rue O'Reilly et Obispo, le Palacio de los Capitanes Generales : construit en 1776, c’est un palais baroque à visiter. Il abrite aujourd’hui le musée de la ville. Magnifique patio intérieur avec une statue de Christophe Colomb.
En entrant dans le patio, à gauche, vous verrez un piano et autour, un superbe paon qui se promène : c’est le gardien du palais ! Si vous n'êtes toujours pas fatigué, poursuivez jusqu'à la PlazaVieja, très harmonieuse avec ses magnifiques maisons à colonnes !
Le musée de la Révolution : Installé dans l’ancien Palais Présidentiel, il est gigantesque ! Un énorme char d'assaut, utilisé par Fidel Castro, lors de la bataille à la baie des Cochons, en 1961, est installé sur la pelouse devant le bâtiment.
C'est toute l’histoire de Cuba depuis la colonisation de l’île.
Si vous disposez de peu de temps, allez directement à la partie consacrée à la révolution car il est intéressant de voir l'histoire sous un autre angle et, si vous comprenez l'espagnol, vous constaterez avec quels mots elle a été expliquée à la population ! Le musée de la Révolution situé dans le palais présidentiel, sur la place du 13 mars, retrace le long chemin parcouru par les révolutionnaires jusqu'au renversement définitif de Batista en 1959. La visite se poursuit en plein air avec l'exposition du bateau Gramma, avec lequel Castro et ses compañeros, débarquèrent à Cuba.
El Paseo del Prado : ce quartier est plus civilisé, avec son allée centrale appelée le Prado.
Marchez en direction du Capitole, avec son imposant dôme, ressemblant à celui de Washington, avec son rassemblement de vieilles voitures des années 50. C'est le siège de l'Académie des sicences.
Pas très loin, on peut voir le Mémorial Granma, qui exhibe le yacht qui transporta fidel Castro et ses 81 compagnons du Mexique à Cuba en 1956. Le musée de la Révolution situé dans le palais présidentiel, sur la place du 13 mars, retrace le long chemin parcouru par les révolutionnaires jusqu'au renversement définitif de Batista en 1959.
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