Côte étrusque
Nous poursuivons notre route en descendant vers la côte Toscane et arrivons à la ville de Carrare. Elle est mondialement connue pour ses carrières de marbre, très blanc et à grain fin, utilisé en sculpture et en architecture depuis l'Antiquité romaine.
Carrières de marbre blanc à Carrare.
Coucher de soleil sur la Marina de Carrare.
Après être passé à Livorne, nous faisons un petit arrêt au Castello del Boccale. Ce château imposant est perché au sommet d'une falaise, abrupte avec vue plongeante sur le superbe tronçon du littoral étrusque, connu sous le nom de « Cala dei Pirati », l’antre des pirates.
En suivant la route de la côte rocheuse, nous pouvons profiter en chemin d'un paysage sauvage et d’une vue imprenable sur les roches et les falaises roses, recouvertes d’une végétation luxuriante, aux eaux cristallines de la mer Méditerranée.
L’antre des pirates.
Découvrir les sentiers sauvages de ce lieu mythique, sous un soleil éclatant, est l'un des meilleurs moments que nous avons passé cette journée-là.
Après avoir longé la mer Tyrrhénienne, nous nous rendons ensuite à Populonia, au sud de Livorne, pour voir le parc archéologique. A la sortie de S Vicenzo, nous traversons une réserve naturelle : le parc Rimigliano. La route longe sur 4 km une bande de forêt coincée entre la plage et la route. La forêt est très dense, on y trouve des chênes verts et des chênes lièges. Plus près de la mer des pins parasols tordus par le vent. Le petit cap rocheux au dessus de Piombino, est le port d’embarcation pour l’île d’Elbe.
A cet endroit précis, la lumière qui nous entourait était d'une douceur inouïe, nous avons alors oublié toute notion de temps.
L’allée, allant du parking au parc archéologique, est bordée de jeunes pins et de grands lauriers roses sur tige, comme des petits arbres, vraiment magnifique ! Plus loin : la mer, d’un bleu intense, dans une petite baie.
Populonia, cité étrusque, était composée d’une ville haute : l’Acropole, où se trouvaient les temples et les habitations, et d’une ville basse avec son port et ses zones industrielles. Le parc archéologique se situe dans la ville basse. L’industrie étrusque profitait de la richesse en minerais des monts métallifères : étain, cuivre, on y fondait le bronze. Plus tard, l’industrie du fer provenant de l’île d’Elbe s’est développée.
Les scories furent tellement abondantes qu’elles ensevelirent la nécropole sous une épaisse couche d’une dizaine de mètres. Après la 1ere guerre mondiale, l’Italie, manquant de fer, on eut l’idée d’exploiter les scories antiques encore très riches en minerai.
C’est cette exploitation qui a remis au jour les restes étrusques, dans la seconde moitié du XXe siècle.
On peut y voir de grands tumulus funéraires et des tombes à édicule.
Certaines tombes, à édicule, ressemblent à de petits temples, avec un petit toit, à double pente, en fronton.
Des décorations en terracotta ont été retrouvées : des animaux, genre dragon, figuraient sur le toit.
Un tumulus mesurant plus de 20 mètres est une tombe d’une famille très importante.
On y a retrouvé un char étrusque en métal. Un couloir de 12 m conduit à la chambre funéraire.
Elle contient quatre lits funéraires ornés de sculptures. Les étrusques plus modestes pouvaient être inhumés dans des sarcophages plus classiques. La découverte de cette cité étrusque fut un moment très émouvant de notre balade !
Si vous vous décidez à prendre la route du sud de l'Italie, ou si vous avez déjà visité la région de Populonia, n'hésitez pas nous mettre des commentaires et à nous faire partager vos carnets de bord, photos et anecdotes de voyages. Merci et à bientôt
Suite : le Mont Argentario.