PEKIN (2)

Palais d'Eté à Pékin (31 octobre 2010)

 L’après-midi se passera au Palais d’été. Situé à quelques kilomètres de Beijing. Nous avons toujours autant de mal à sortir de Pékin et ses embouteillages. C’était la résidence d’été des derniers empereurs Qing et de la dernière impératrice douairière Cixi. C’est en réalité un parc de 2,9 km², dont trois quarts sont occupés par un plan d’eau. Le palais est un ensemble de palais, de tours, de pavillons et de galeries.

Elle est décorée de plus de 14 000 fresques, peintes en demi-cercle sur les poutres qui illustrent les mythes et légendes chinois. La galerie couverte permet de se promener le long de ce lac, protégé du soleil et des intempéries. Avec ses  728 m de long, cette galerie en bois est la plus longue au Monde. Elle possède 273 travées coupées par 4 kiosques octogonaux à double toiture.

cela nous permet d'admirer les plafonds à caissons qui les ornent, ornés de couleurs splendides, bleus, rouges et verts chatoyants...Chacune de ses poutres représente une scène différente.  Sur le bord du lac, est amarrée la célèbre Jonque de marbre, ancien salon de thé qui se reflète dans les eaux. 

Situé dans le Palais d’été,  il comporte 17 arches mesure 150 m de long et 8 m de large. Sur ses balustres, 544 lions de pierre sculptée en rythme le parcours.

Nous ne furent pas déçu de cette visite magnifique. il est situé en plein dans la ville nouvelle? mais c'est vraiment un havre de paix au beau milieu de toute l'agitation de cette grande ville.. On a vraiment beaucoup aimé nous perdre dans ce labyrinthe et flâner entre les temples.

Nous prendrons notre dîner dans un restaurant local. Concernant la nourriture en elle-même : petites galettes séchées de riz avec trempette de vinaigre et ail, crevettes sucrées, soupe de légumes délicieuse, bœuf fumé servi froid, patates sucrées enrobées de sucre caramélise qu'il faut tremper dans l'eau froide, petits cubes de gélatine de peau de bœuf remplies de morceaux de légumes et légumineuses (goût douteux) etc... C'était une très agréable soirée. Nous passerons ensuite la nuit à notre l’hötel « Rainrow ». (Les lits sont durs ici aussi…)

La Grande Muraille de Chine :

Après le petit déjeuner à l’hôtel, nous prenons l’autobus en direction de la Grande muraille, à 80 km de Pékin, dont un segment passe à quelques dizaines de kilomètres de Pékin. Il fait froid, 7° ce matin, mais beau temps, avec un beau ciel bleu, mais un peu de vent. La Grande Muraille est accessible en plusieurs lieux dans cette région, nos guides ont choisi Badaling, la plus visitée. A cet endroit-là, elle est restaurée.

Une double rangée ininterrompue de boutiques de souvenirs s'étale sur plusieurs centaines de mètres, le long de la route qui mène à l'entrée. À partir de l’endroit où on nous débarque, jusqu’au sommet de la muraille, il y a une dénivellation de 0,8km. Ici nous avons pu admirer cette réalisation dans toute sa splendeur et son immensité avec la muraille qui s'en va au loin derrière les montagnes et donne l'impression d'être infinie.

Depuis Pékin, il existe 4 sites principaux pour aller la voir. Deux sont rénovés (Badaling et Mutianyu) et deux sont laissés en l'état depuis la construction datant de l'ère des Ming (Simatai et Huanghua). Petite grimpette jusqu’au 1er fortin puis nous continuons sur le côté ensoleillé sur 2 ou 3 km, admirant ici et là de nouveaux départs de la muraille qui ressemble plus à un réseau qu’à un simple mur. Nous sommes couverts comme des Mongols car le froid est vif et le vent nous fait la bise. Nous suivrons le  tracé tortueux de cette construction gigantesque qui escalade les montagnes et qui est très escarpée par endroits.

Ce n'est pas une simple promenade car il y a des portions raides et les marches quand il y en a sont inégales et quelquefois très hautes (40 cm de haut). Le dernier tronçon que nous attaquons est à 45° et ressemble à un mur quand on est devant. Seul Nicolas et 7 autres personnes vont y monter.  Arrivés en haut, en plus de la satisfaction d'avoir surmonté la difficulté, Nicolas est récompensé par la vue sur la Grande Muraille et les montagnes. Le haut de la colline est marqué par une tour massive dans laquelle on entre avec un plaisir non dissimulé.

La vue est impressionnante : tout autour, des montagnes arrondies et un long ruban brun : la Muraille. Dans certaines tours de guet il faut monter à l'échelle pour pouvoir continuer sur la muraille. On s’offrirait bien une petite boisson, on négocie le prix auprès d'un petit vendeur de bibelots qui a aussi sa glacière électrique. Pas de doute, le commerce est diablement bien organisé. Prix de la consommation en haut de la Grande Muraille : 6 Yuans, c’est un peu cher ! Nous achèterons 3 guides touristiques pour 90 yuans après avoir  bien bradé. 

Le retour, moins dur, est quand même éprouvant car la descente de ce que l'on a gravi se fait cette fois penché en arrière pour ne pas chuter vers l'avant. Et on repart vers la sortie. Encore une tour de garde sans intérêt, avec ses nuées de touristes. La sortie, et on repart pour Pékin. Seul regret : j'aurais bien aimé rester plus longtemps sur ce lieu. Bien que ce soit un nid à vacanciers, la Muraille est vraiment imposante. 

De la voir comme ça, étalée, si longue et si grande, on comprend le travail qu'elle a représenté. Titanesque, incroyable !  Après tous ces efforts, voilà de quoi creuser l’appétit. Nous déjeunerons donc au midi sur place. Nous avons porté un toast dans de tout petits verres à liqueur, avec du « vin de la Muraille de Chine », un délicieux breuvage ambré qui fait plutôt penser à un vin cuit de chez nous, ou avec de redoutables alcools forts, tirés du riz, du sorgho, ou d’un mélange de sorgho, de blé et de plantes médicinales chinoises. Notre guide  nous a fait essayer les  « Donkey cake », ce sont des sandwichs de pain feuilleté avec de la viande d’âne. Cette visite de la muraille de Chine nous a en tout cas laissé  d’inoubliables souvenirs !

 Historique : Selon un proverbe chinois : "Celui qui n'a pas gravi la Grande Muraille n'est pas un brave".  La Grande Muraille de Chine a été construite au 3ème siècle av.  J.-C.  Près de 2000 ans de dynasties ont été nécessaire pour construire cette énorme barrière dont la longueur totale de ses murs serait de 6700 km. En moyenne, la Grande Muraille mesure 6 à 7 m de hauteur, et 4 à 5 m de largeur. Elle fut construite en terre, en pierre ou brique, suivant les ressources des régions traversées. Ce chef d’œuvre militaire représentait un véritable obstacle pour les invasions venant du Nord de la Chine.

On prête à la Grande Muraille la réputation d'être le plus grand cimetière du monde, ce qui est exact dans la mesure où près de dix millions d'ouvriers morts pendant les travaux ont été inhumés dans ses environs immédiats. Le chemin de ronde de la Grande Muraille est d'une largeur de 5 mètres en moyenne ce qui permettait aux fantassins ou cavaliers de manœuvrer aisément. Ce n’est pas seulement un mur, mais un système de défense, intégré de divers murs, tours de guet et tours de feu de signalement, sous le contrôle d’échelons militaires définis.  La Grande Muraille n'a jamais empêché la moindre invasion, celle des troupes de Gengis Khan par exemple. Mais désormais, un des plus grands dangers menaçant la Grande Muraille est l'invasion des touristes.

Suite Pékin (3) : le Tombeau des Ming, la fabrique de cloisonnés, l'Opéra de Pékin, la Cité Interdite.

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Bonne visite.

Comments

[Barbier]

Bonsoir, Impossible de venir en Asie sans faire le détour par Pékin, pour venir voir la Grande Muraille de Chine. C'est un lieu époustouflant ! Quand on pense que c'est le plus grand cimetière du monde, où près de dix millions d'ouvriers, morts pendant les travaux, ont été inhumés dans les environs immédiats. Cela laisse songeur quand même ! Merci et à bientôt dans de nouvelles aventures. Martine

[HT]

Les excursions autour de Pékin permettent de découvrir la campagne et d'autres aspects de l'histoire de la Chine. La Grande Muraille est spectaculaire avec les reliefs qu'elle est contrainte d'escalader et qui ménagent de belles vues. Merci pour le partage. HT