Saint Pierre : sa tragique histoire (Martinique)
Saint Pierre : la tragique histoire d'une cité créole, disparue sous les cendres du volcan.
Nous n’avons pas pu, malheureusement, visiter la ville de Saint Pierre, au sud de la Montagne Pelée, faute de temps.
Tristement célèbre pour avoir été complètement rayée de la carte en 1902, lors de l’éruption volcan, elle fit 28 000 victimes, détruisit 40 navires dans le port, ainsi qu’un incendie qui durera pendant trois mois. (photos trouvées sur internet). La ville fut, tout simplement, soufflée par une nuée ardente, issue du volcan. La chaleur fut si intense que la cloche de l’église a même fondu.
Cloche de l'église fondue par la chaleur du volcan.
Malgré les signes, quelques jours avant, d'intensification de l'activité volcanique : cendres qui recouvrent la ville, coulée de boue, odeur de soufre, aucune mesure d'évacuation ne sera prise : les autorités se veulent rassurantes. Le 8 mai 1902, jour de l'Ascension, une grande partie de la ville est à la messe, à la cathédrale Notre-Dame-du-Bon-Port.
Photo de la cathédrale prise avant la catastrophe.
Une explosion, entendue à des milliers de kilomètres et un nuage toxique composé de gaz, de solides, à 1000°C, détruisent la ville en mois de 3 minutes, le nuage déferlant à la vitesse de 500 km/h.
Façade de la cathédrale prise après la catastrophe.
Ce matin-là, de mai 1902, la vie s’est arrêtée en quelques secondes.
vestiges des bureaux du Génie.
Aujourd’hui, l’éruption est encore présente partout : pans de maisons noircis, théâtre à moitié rasé ou encore verres fondus qui rappellent les événements tragiques.
Seules deux personnes ont survécu à l’éruption, dont un prisonnier, Cyparis, protégé par les murs épais de son cachot, qui finira sa vie comme animal de foire, ainsi qu’un cordonnier enfermé dans les sous-sol de son échoppe.
La ville de Saint-Pierre, classée ville d'art et d'histoire, présente de nombreux vestiges de ses anciens bâtiments publics ruinés. Les visiteurs arpentent les rues de la ville avec une sensation dérangeante, leurs yeux se tournant constamment vers la Montagne Pelée, qui se cache derrière son chapeau de nuages.
On l’aperçoit subrepticement puis elle retourne se cacher, derrière les nuages. A peine cent ans nous séparent de la catastrophe et pourtant la ville grouille d’activités.
On a du mal à comprendre pourquoi les gens habitent encore ici, aux pieds de cette traîtresse, qui s’est déjà réveillée plusieurs fois depuis.
Saint-Pierre est, maintenant, une petite ville reconstruite sur ses ruines et mettant en avant sa tragique histoire. On la dit surveillée, comme aucune autre dans les Antilles, et pourtant la menace est toujours présente.
Le volcan étant endormi, mais non éteint, tout laisse à croire, que cette génération ou la suivante connaîtra peut-être, encore, les foudres du volcan.
Eglise Notre Dame de l'Assomption.
Fin de notre voyage en Martinique.